Votre association bat de l’aile. Vous songez à vous séparer de votre associé. Mais vous êtes encore dans le doute. Vous avez besoin du soutien de votre entourage. Attention ! Vous confier aux mauvaises personnes peut avoir des conséquences graves à court et à long terme. Explications.
Les enjeux émotionnels et financiers sont exacerbés et colossaux dans le cadre des litiges entre associés. Souvent, on a besoin de se confier. Mais attention. Communiquer la bonne information à la mauvaise personne peut rapidement se retourner contre vous.
Alors, pourquoi est-il risqué de se confier ? Et quels critères prendre en compte pour choisir le bon confident ? Je vous explique tout dans cet article.
Pourquoi se confier est-il risqué ?
La confidence implique toujours un risque.
En vous confiant à une personne de votre entourage, vous risquez de donner un accès potentiel à votre adversaire sur vos intentions et votre stratégie.
Si vous mettez un membre du personnel dans la confidence, vous risquez de fragiliser votre société.
Faire attention à son entourage le plus proche
Dès le début d’un litige entre associés, posez-vous la question des confidences.
❓A qui allez-vous partager vos états d’âme, votre colère ?
❓Avez-vous vraiment besoin de vous épancher ?
En tant qu’avocat, je constate que ce sujet est souvent délicat à aborder.
Annoncer immédiatement à son client qu’il doit se méfier de tout le monde, et en particulier des gens de son entourage le plus proche, peut être très mal pris.
Le risque est pourtant bien réel. Un ami commun qui vous jalouse pourrait profiter de l’occasion pour vous causer du tort.
Quels critères pour se confier à quelqu’un ?
Avant de vous confier, posez-vous une série de questions.
❓Quels liens votre confident entretient-il avec votre associé ?
❓Sont-ils proches ?
❓Que se passera-t-il si la confiance est rompue ?
Lorsque vous vous confiez à quelqu’un, vous devez pouvoir envisager et accepter d’être peut-être un jour trahi par votre confident.
Confiez-vous de préférence à une personne qui n’a aucun lien avec votre société et votre associé.
Et pour mémoire, ne le faites-pas via votre adresse mail professionnelle comme malheureusement la majorité des gens ! En savoir plus …
Se confier à un membre du personnel : l’effet boule de neige
En partageant vos tracas avec un membre du personnel, vous risquez aussi de lancer des rumeurs au sein de la société. Et de passer d’un cercle vertueux à une spirale négative. Vous prenez le risque que les problèmes rencontrés avec votre associé se propagent comme une trainée de poudre.
En vous confiant à un membre du personnel, vous risquez de semer le doute et de créer des inquiétudes au sein de vos équipes. Vous risquez aussi d’inquiéter vos fournisseurs et vos clients qui sont préoccupés quant à la livraison de leurs commandes.
Se confier à la mauvaise personne : exemple concret
Suite à un litige entre associés, une de mes clientes souhaite revendre ses parts. Elle décide alors de se confier à sa fidèle assistante. Celle-ci, prise de panique, commence à se poser des questions sur son avenir dans la société. Ayant peur de perdre son poste, elle va parler de ses inquiétudes à l’autre associé, qui allait devenir son patron.
L’assistante de ma cliente n’avait aucune volonté de nuire ou de trahir. Ses craintes étaient légitimes. Pourtant, sans le vouloir, elle a mis ma cliente dans une situation délicate.
Conclusion
Quand on se retrouve dans des situations stressantes, on peut avoir tendance à se confier aux mauvaises personnes, et à le regretter par la suite. On se tourne vers ses amis ou connaissances. Parfois, s’autorisant à être vulnérable le temps d’un instant, on se confie à la première personne qui passe.
Malheureusement, la naïveté d’une discussion spontanée peut parfois faire l’affaire de gens mal intentionnés.
Plutôt que de vous confier au premier venu, pensez à vous faire aider. Un psychothérapeute ou un avocat peuvent vous écouter et vous aider à y voir plus clair. L’aide est une solution efficace pour régler au mieux les litiges entre associés.